L’UER publie des recommandations visant à renforcer la liberté des médias en Croatie
01 juin 2018Un nouveau rapport conjoint sur la liberté des médias en Croatie préconise de réformer la législation régissant la HRT, Membre croate de l’UER, afin d’en garantir l’indépendance.
Ce rapport recommande également de changer le mode de nomination du directeur général et des autres structures de gouvernance de l’organisme, conformément aux normes européennes sur les médias de service public (MSP).
En janvier 2018, de représentants de l’UER, l’Organisation des médias du Sud-Est de l’Europe (SEEMO), l’Association des journalistes européens (AJE), le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF), la Fédération européenne des journalistes (FEJ) et Reporters sans frontières (RSF) ont effectué une mission conjointe en Croatie.
Ils ont noté que la situation en matière de liberté des médias s’était certes améliorée depuis une première visite en juin 2016, mais que des progrès restaient à faire.
Le rapport conseille notamment à la HRT d’envisager la création d’un conseil interne qui serait chargé de garantir son indépendance. Ce rapport recommande également aux partis politiques de tous bords de s’abstenir de s’immiscer dans la politique éditoriale de la HRT, et invite en outre les législateurs à faire participer des journalistes du MSP croate aux débats sur une nouvelle « loi HRT ». Journalistes, représentants de la société civile et consommateurs devraient même jouer un rôle accru dans la sélection des membres de la direction de l’organisme.
Ce rapport formule également d’autres recommandations plus générales :
- les dispositions légales relatives à la transparence de la propriété des médias doivent être modernisées, afin d’instaurer un cadre suffisant en matière de contrôle et de conformité ;
- les autorités doivent mener toutes les investigations nécessaires sur les affaires non résolues d’agressions contre des journalistes ;
- responsables politiques, journalistes et personnalités publiques doivent s’abstenir de soutenir les campagnes de diffamation ou les discours haineux contre les journalistes et les médias, ou de participer à de telles campagnes. Les hommes politiques doivent même les condamner fermement ;
- les organisations de journalistes (associations et syndicats) ne doivent s’adonner à aucune activité politique, s’abstenir de tout engagement politique et respecter leur déontologie professionnelle dans le cadre de leurs activités publiques.
Le rapport complet peut être consulté ici.
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Contact
Radka Betcheva
Responsable des relations avec les Membres - Europe centrale et orientale