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HISTOIRES

La résistance aux catastrophes, priorité des Unions mondiales de radiodiffusion

13 mai 2019
La résistance aux catastrophes, priorité des Unions mondiales de radiodiffusion

De hauts responsables d'organismes de médias et d'institutions onusiennes se réunissent aujourd'hui à Genève pour discuter des moyens qui s'offrent aux médias de service public, à la presse écrite et aux radios pour contribuer à réduire les risques de catastrophe et à sauver des vies et, ce faisant, à s'acquitter de leur mission qui consiste notamment à promouvoir l'intérêt général.

"Les organismes de médias et les agences de presse internationales jouent un rôle essentiel lorsqu'il s'agit d'alerter, d'informer et d'éduquer les populations aux risques de catastrophe", déclare Mami Mizutori, Représentante spéciale pour la réduction des risques de catastrophe, qui appelle de ses vœux des mesures urgentes pour accroître la résistance aux catastrophes liées aux conditions climatiques ou aux événements extrêmes.

90% des catastrophes qui se produisent à l'heure actuelle sont liées à la météo et touchent des millions de personnes. Elles ont aussi des conséquences désastreuses et durables sur les populations vulnérables.

Organisée par l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER) et le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes, cette réunion de haut niveau a rassemblé pour la première fois des délégués de l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (ARMAC), l'Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information (WAN-IFRA), l'Union de radiodiffusion Asie-Pacifique (ABU) et l'Union africaine de radiodiffusion (AUB), ainsi que les représentants d'une vingtaine d'organismes de médias de différents pays.

Giacomo Mazzone, Responsable des relations institutionnelles à l'UER, déclare : "Nous savons qu'en cas d'urgence, c'est vers la télévision et surtout vers la radio que se tourne la grande majorité de la population mondiale pour obtenir des informations fiables et précises, en temps voulu. Pour aider à sauver des vies, nous devons veiller à être en mesure de fournir des informations exactes. Nous espérons que la réunion d'aujourd'hui marque une première étape vers une coopération plus efficace au niveau international dans ce domaine."

Durant trois heures, les participants à la réunion ont rappelé l'importance que revêt la coopération entre médias, autorités nationales et agences internationales à tous les stades des politiques de réduction des risques de catastrophe, avec comme ambition d'atteindre d'ici à 2030 les Objectifs de développement durable visant à assurer la paix et la prospérité pour les peuples et la planète.

La réunion a aussi été l'occasion de souligner les bonnes pratiques de NHK au Japon, de Thai pbs en Thaïlande et de l'ABU dans la région Asie-Pacifique, s'agissant de sensibiliser et de préparer les populations aux risques de catastrophe.

Certaines initiatives novatrices ont aussi été mises en lumière, à l'instar du réseau africain de journalistes baptisé DIRAJ, actif dans les domaines de la réduction et de la gestion des risques de catastrophe. Ce réseau a vocation à aider les reporters africains à développer connaissances et contenus sur les enjeux liés à cette problématique.

Cette réunion de haut niveau était organisée en prévision du lancement du Dispositif mondial pour la réduction des risques de catastrophe prévu ce mercredi. Ce dispositif devrait réunir plus de 5 000 experts et représentants gouvernementaux, afin d'accélérer la mise en œuvre du Cadre d'action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe.

Adopté en 2015, ce cadre d'action est un plan d'envergure mondiale qui a vocation à réduire les pertes subies suite à des catastrophes, et qui constitue l'un des piliers des Objectifs de développement durable. Ce plan vise également à accroître d'ici 2030 l'accessibilité des dispositifs d'alerte rapide multirisque et des informations relatives aux risques de catastrophe.

Les conclusions de la réunion seront intégrées à une annexe au Dispositif mondial pour la réduction des risques de catastrophe.

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